Administrateur Partager Posté(e) 26 juin 2019 Je me souviens encore d'hier. Ce jeune garçon aux cheveux bruns, Les yeux pétillants et verts, La peau douce au toucher si fin. Chaque jour, un livre dans les mains Pour s'isoler dans son monde de rêves. Un garçon qui ne voulait plus songer à demain, Une âme frêle courant sur la grève. C'était hier, déjà enseveli profondément. Le sable du Temps a tout recouvert. Agenouillé sur le sable, comme un dément, De mes mains, je griffe le désert. Mes yeux sont toujours aussi verts. Des lagons de tristesse les cernent à présent. Ma peau est toujours aussi douce, mais amère Et dur est son goût maintenant. Le soleil est toujours le même. La lune guide toujours mes nuits. J'élève mes rêves dans un harem. Dans l'obscurité, je leur souris. Entre mes mains s'écoule sans fin le temps. Il s'enfuit, avalé par une terre vorace. Accroupi, je lèche ces flaques comme un amant. Mais déjà, il ne reste qu'une humide trace. Je continue à creuser avec désespoir. Mon corps se flétrit, vidé de son essence. L'odeur de cette terre humide et noire M'enivre. Je me noie, deviens absence. Les hommes crient et hurlent leur néant. Les femmes gémissent, fouettées par leurs rides. Les enfants boivent des gorgées de Présent Tandis que j'erre dans un désert aride. (Poème rédigé il y a une quinzaine d'années) 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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