Partager Posté(e) 26 juin 2019 D’un geste, elle s’étire D’un mot il agrippe en elle ce qu’il reste de douceur possible tend sa main au désir de tendresse et accueille l’amour qui cavalcade avec Près de la lampe de chevet Éteinte Elle abaisse lentement les lumières du présent et prolonge l’agonie primitive tant éprouvée Elle convoque la volière et les cahiers de vacances Sous le tilleul Elle appelle de ses vœux la force tranquille d’un père Esquisse d’un mouvement neuf une incroyable destinée Merveille! « Sublime, forcément sublime » C’est Duras qui sauvera ce qu’il reste de ses efforts de rêveries D’une possible traversée de la folie Dun geste, il soigne Sans demander grand chose Il cultive douloureusement la plante au nom inélégant Il fait son travail impossible Il construit doucement les contours d’une bulle fine et irisée, soyeuse toile d’araignée dans la rosée du matin Elle se tend comme un élastique Protège et contient en même temps Soyeuse toile d’araignée Protège sans Piège « Détruire dit-elle » Encore Duras D’une pensée elle dévaste D’un geste il résiste En y regardant bien, à l’abri du vacarme J’aperçois mes mains qui s’animent mes chevilles nues qui dansent mes épaules qui se dressent et mon corps qui s’allège En y regardant bien, au cœur de ma musique Il semble que me traversent le désir et la folie dans la douce lueur d’une aurore intangible 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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