Partager Posté(e) 20 juin 2019 (modifié) Citation Ô mathématiques sévères, je ne vous ai pas oubliées, depuis que vos savantes leçons, plus douces que le miel, filtrèrent dans mon cœur, comme une onde rafraîchissante. Lautréamont, Les Chants de Maldoror. Nombre π, Palais de la découverte, Paris. Qui chantera le vide trop plein Du zéro sous nos yeux aveuglés, Des lointaines Indes transporté Quand le zéro de tout vaut le zéro de rien ? Un tremblement secoua la science Au diamètre d'un cercle diabolique Devant certain π énigmatique Rapporté à la circonférence ! . Troublé par son usage avéré, On te baptisa π à l'encan : Irrationnel transcendant, Brouillant l'idée de réalité ! Fée électricité d'un mystère Où poète et savant se rejoignent Pour réenchanter le monde idoine D'un tout petit i imaginaire ? Arithmétique, la lettre N Des entiers naturels, positifs, Pour compter nos moutons agressifs ! Quant au comptable marquant sans haine Pertes et profits spéculatifs Du Z flou des entiers relatifs... État de déréliction scolaire D'un grand Q qui ne manque pas d'air Pour respirer au réveil l'R Des nombres réels, ces pervers Qui n'ayant de réel que le nom, Nous font vraiment passer pour des cons ! Ô toi, sévère mathématique, Innervant le Tout impermanent, Fille d'arabesques poétiques, Ton rêve fait de nous des errants ! Modifié 20 juin 2019 par Marc Hiver 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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