Partager Posté(e) 17 juin 2019 (modifié) Petit exercice de style avec ce poème hyper réaliste auquel je ne suis pas forcément habitué. Entre poème et chanson… Pour finir mon service, je suis resté là-bas ; Là-bas où il n’y a rien qu’une armée en déroute. Je m’suis dit : « Tu es fou, n’y va pas ce week-end, Ta mère se meurt tu sais, ils pourront bien attendre ! » J’y suis allé quand même car je n’y croyais pas, Là-bas où tout est mort, où mon cœur s’est éteint. J’ai couru le matin dans le froid et la neige ; Je m’suis dit : « Dans deux jours, j’irai revoir ma mère ! » Le matin est passé, nuageux et glacial, Dans la pluie et le vent je me suis préparé. Après m’être douché, je me suis rhabillé, Puis j’ai marché tout seul jusqu’à mon bâtiment. Les autres m’attendaient, alignés en silence, Evitant mon regard, mais je ne comprenais pas. L’adjudant est venu, le visage fermé, Vers moi s’est adressé, m’a dit : « Le Colonel… » J’ai aussitôt compris de quoi il s’agissait. Devant le Colonel j’ai pleuré corps et âme. Ca n’en finissait plus, le visage à deux mains, Déversant mes sanglots pendant une heure durant. J’ai dit au-revoir aux autres, en laissant quelque chose. Quelque chose derrière moi, que je ne puis nommer. Mon paquetage sur le dos, j’ai rebroussé chemin, En sachant qu’aujourd’hui, j’irai revoir ma mère. J’ai longtemps regretté d’être parti ainsi, Laissant mourir ma mère aux côtés de mon père, Sans être là pour elle, la serrer dans mes bras, J’en t’en supplie maman, surtout ne m’en veux pas. Modifié 17 juin 2019 par Stephane94 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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