Connecté Partager Posté(e) 11 juin 2019 J'ai le cœur à marée basse les coquillages se cassent sous mes pieds, les traces de pas passent, s'effacent je t'ai tant aimé avec un nom qui me fait mal certains jours à force de fouler, nue, le sable nu sans souvenir de ta peau seulement ton sourire je t'ai tant aimé chemins d'ouest battus par le vent plus fort que nous, plus fort que tout, dénoue les mains brûlantes de sel et nous emporte vers nos ailleurs d'amants je n'ai plus peur l'océan est trop puissant les larmes sont bretonnes que suis-je venue poser ces rideaux de cretonne sur les fous de Bassan ? Ah, je suis folle tant j'aime l'océan. Je m'étais promis cette nuit dans le phare seule, un soir de tempête souviens-t'en mes promesses sont toujours dans ma tête je t'aime tant j'ai le cœur à marée haute dans cet univers déchaîné il me semble être la plus forte mais j'ai beau hurler ton nom, mon bien aimé, je sais que tu n'entends plus les mouettes, aux crêtes des vagues sans pitié, les mots s'en vont, arrachés. Tant pis, je t'aime entendras-tu mon chuchotement ? Je crois l'avoir enfoui au fond d'un coquillage le trouveras-tu ? Je m'en retourne sur les chemins du sud aux galets douloureux le mistral n'est pas aussi rude même s'il se fâche. J'ai le cœur fou, amarré, sans port d'attache. je ne suis ni phare, ni bouée, mais je t'aime éperdument. (J.E. Carnet de voyage – juin 2019) (photo personnelle) 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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