Administrateur Partager Posté(e) 10 juin 2019 Elle court sur les firmaments des contes d’un soir. Des patenôtres fanées glissent des lèvres gercées, silencieuses suppliques vers un Empyrée intangible. Sur une peau asséchée par des caresses faméliques, seules restent les cicatrices telles des fictions tatouées. Ses larmes suintent sur les arêtes d’un cœur fossilisé. Dans les langueurs mélancoliques dégoulinant sur la nuit, elle gratte longuement les strates de ses sentiments révélant les sombres crevasses trépassées des courtisans, les lentes érosions charnelles des amours fugitifs frelatés. Dans les arrière-cours des vieilles putains estropiées, les chairs nues croupissent dans des vertiges partagés. Des bouches en escapade s’égarent dans l’aphasie. Mais allongée sur un matelas miteux, elle ne sait plus. Juste courir sur les firmaments des contes d’un soir. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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