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Princesse Poil-Au-Sein [conte oriental]


Marc Hiver

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Il était une fois une princesse qui avait tout pour elle. Elle était belle et riche comme une princesse. Son père, le grand Mamamouchi de Babylone la destinait à un mariage digne de sa fille bien aimée, de son rang, et des intérêts du royaume.

En ce temps-là, une tradition voulait que les prétendants pussent voir, sans y toucher bien sûr, la princesse nue pour affermir leur choix. Mais à peine les princes avaient-ils découvert ce corps promettant tous les délices de Capoue qu'il rompaient immédiatement leur engagement.

Pourtant sur le plan superficiel, les seins de la princesse étaient, comme tous les seins connus et reconnus, recouverts de peau s’étendant sans limites nettes jusqu’à la région mamelonnaire, arrondie et pigmentée.

Les aréoles avaient cet aspect grenu, car elles étaient normalement parsemées de glandes cutanées et sébacées qui s'hypertrophiraient à la grossesse. Des fibres musculaires lisses, muscles sphinctériens périalvéolaires contrôleraient comme il se doit la fonction excrétrice au moment de la lactation quand le couple princier aurait, suivant la coutume, beaucoup d'enfants. Le muscle aréolaire bien joli et bien lisse permettrait sans aucune gêne l'érection du mamelon.

Le sein princier était soutenu par la peau et un ligament suspenseur : la travée fibro-glandulaire. Au niveau inférieur, le sillon sous-mammaire était formé par un épaississement de ces travées qui tire de façon charmante la peau en profondeur.

La limite supérieure d’implantation des seins se situait bien à la deuxième ou troisième côte, sa limite inférieure entre la sixième ou la septième côte.

On ne remarquait chez la princesse aucunement la présence éventuelle de plus de deux seins, ce qu'on appelle dans le jargon médical : la polymastie.

Alors, qu'est-ce qui faisait fuir les prétendants ? Une babiole, un je ne sais quoi, un presque rien qu'il eut été si facile d'éradiquer du sein gauche de la princesse. Un poil. Un long poil argenté planté à la périphérie de l'aréole comme un drapeau qui aurait dû inciter de farouches guerriers à monter à l'assaut du mamelon.

La princesse, malgré les allégations de son entourage, ne voulait pas l'arracher ce poil, ce qui n'aurait pris qu'un instant et n'aurait pas été plus douloureux que l'épilation du pubis à laquelle elle se soumettait bien volontiers comme l'usage l'exigeait.

Mais ce poil au sein gauche, elle y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Alors le roi fit venir son vizir doté grands pouvoirs chamaniques. Et celui-ci lui révéla pourquoi les princes s'enfuyaient à la vue des seins dénudés de la princesse et du poil aréolaire. Ils avaient peur. Ils avaient peur qu'à fréquenter une femme au poil disgracieux ils devinssent par là même déstabilisés dans leur virilité. Ce poil seul évoquait le caractère hirsute du torse masculin et les renvoyait au rejet de leur propre part de féminité.

Le roi envisagea donc un subterfuge. Une nuit qu'elle dormait nue sur son grand lit à baldaquin, une matrone s'approcha de la princesse et, d'un coup d'un seul, tira le poil rebelle avec ses ongles.

On entendit un hurlement affreux et puis plus rien. La matrone s'enfuit de peur d'être châtiée alors qu'elle n'avait fait qu'obéir aux injonctions du souverain.

Car la princesse était morte.

 

 

Modifié par Marc Hiver
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