Partager Posté(e) 11 mai 2019 C’est l’instant langoureux où le soir fait son or. Le cœur frissonne, hélas ! comme tremble ma bouche. Ce gros grenat de sang qui embrase sa couche, C’est la vie qui salue toute chair et s’endort. Quel printemps sans saveur ! Le nectar en est bu Jusqu’à même la lie. Est-on guère plus sage ? A quoi sert une plume à qui est sans bagage ? Tout au bout du chemin, être seul, debout, nu. Voir l’horizon, là-bas, esquisser de noirs signes : Ce vieillard qui titube et qui lève ses poings, C’est à moi, cette fois, que, torve, son œil cligne ! Mes cheveux s’envolent tandis que des deux mains Il brandit haut la hache qui me fera paître Au toujours du néant, au plus jamais de l’être ! (Sonnet déjà publié sur d'autres sites et sous d'autres de mes pseudos) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Messages recommandés