L'ivresse en parenthèse

[Carine]

Tout en délicatesse, l’astre solaire s’endort

Offrant au ciel azur la jouissance de voir

Au travers des rideaux ta main frôlant mon corps

Ton buste sur le mien flairant l’ivresse d’un soir

 

Mes doigts cherchent le grain de ta peau familière

Ta main rugueuse frôle ce corps si imparfait

Nos souffles s’électrisent, murmurent à leur manière

Un réel affranchi d’un bonheur trop surfait

 

A l’ombre de tes mots même les étoiles entonnent

Cette musique si douce que l’on doit au plaisir

Il semble que le monde tout entier nous espionne

Et nous envie ce râle que cherchent nos désirs

 

Mais non, cette richesse elle n’appartient qu’à nous

Qu’à nos vieilles blessures, à ton passé qui dort

Au creux de ma poitrine et qu’il me semble doux

                                                                                                                            Quand je goûte sur ta peau le sel de tes efforts