Partager Posté(e) 8 mai 2019 Je bois, oui je bois le verre levé Lèvres entrouvertes Pas l’absinthe mais l’amnésie Juste pour le sommeil Il me faut dessiner la lune Les paupières closes A genoux j’aspire la vague enroulée Que vous avez divisée Que j’ai recousue L’absurde du sel contre la joue D’une vie antérieure J’ai écrasé les coquillages sur la plage Avalé au compte gouttes le couloir de la nuit Le noir explorant mon propre ventre Les grains de sable semés à mes pieds On ne peut pas mettre un couvercle sur la mémoire Egratignée elle divise le jour et le sommeil Les fantômes n’aiment pas que nous errions à leur place J’ai appris à désaimer l’inverse de ce qui est A laver les vitres du soleil couchant Que mes larmes ternissent On apprend à frotter les mains des mots colorés Les ramenant au visage Trop rêches elles s’adoucissent Réconciliées elles balayent les traces des festins Sous les draps il faut jeter sans regarder Les miettes aux fenêtres En-dessous les oiseaux picorent et se meurent Condamnés à avaler ce que nous sommes 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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