Partager Posté(e) 6 mai 2019 (modifié) Mes yeux vides aujourd'hui se sont trompés d' orbites. Arpentant des trottoirs où je n' ai plus d' adresse, mon chagrin est l'enjeu d' une course-poursuite: Dissoudre dans l' oubli un trop-plein de tristesse. Courant après des ombres qui courent après la mienne, j' emprunte des chemins mais ne les rends jamais: Tragédie circulaire où la raison s' aliène, à cerner un soi-même qui n' est plus, désormais. Un singulier bestiaire obsède mon sommeil. Imagerie occulte, absurde jusqu' au bout: Golem aux doigts griffus, un lycanthrope veille la glaise où les défunts sont enterrés debout. La splendeur anthracite d' une mer de lithium, s' irisant dans le bleu de grandes baies vitrées, enfante de petits chevaux d' aluminium, métalliques purs sangs d' un carrousel nacré. Frondaisons végétales d' un chaos ordonné, mais où les héliotropes pleurent un soleil absent: Des asphodèles, ivres de Méditerranée, sont les mauves rampantes d' un tertre efflorescent. Ce siècle est visionnaire, et tout y est étrange. Dans sa fuite en avant l' histoire se fissure . Ce drame psychotrope, né d' un curieux mélange d' ivresse et de torpeur, m' effraie et me rassure.... Modifié 7 mai 2019 par Filae77 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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