Partager Posté(e) 2 mai 2019 Voyeurisme Sur les marécages du marbre, tombe le peignoir, plissements de tissu et poussière de volve... La femme, tubéreuse éclose, parmi les odeurs de la salle de bain, se dresse nue. Traversant les moiteurs de l’eau tiède où s’entremêlent arabesques de senteurs végétales et corporelles, un vertige percute l’amoureux de la baigneuse. La femme glisse au bain ainsi qu’une flamme va s’éteindre aux limites de la cire. La tubéreuse n’en finit pas de mourir. L’écume savonneuse pourlèche la neige, le corail des seins : presqu’îles du buste où s’attache le désir. Un beau vaisseau, le désir, qui tire sur les amarres ! Le voyeur vacillant, sur la quai lucide, joue à cloche-pied, pressent le bercement futur des houles, le remuement de la quille et le battement doux des jambes, comme brisement de vagues sur la carène ! La baignade se prolonge pareille au voyage du sommeil ; des abeilles perdent leur miel dans les veines de l’homme, tandis que la femme évoque le couchant d’une grande fleur. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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