Partager Posté(e) 30 avril 2019 Je me ravis de ces secondes liquides où les brumes langoureuses du sommeil et les ondulations stridentes de la somnolence cillent à l’image intemporelle de la lumière qui s’insinue dans les vagues verticales de la roselière surprise Les langues impériales du vert encore assoupi sur les jonques pâles et lascives des rimes timides de l’aube dérivent lentement sur les cristaux malachites de l’éveil puis scandent le clignement svelte d’élytres fugitives mordorées D’émeraude les silhouettes tentaculaires et gigantesques des roseaux aux longs colliers de jade nouent dans l’ombre les sensuelles rides séculaires de l’olivier qui chancèlent à l’interminable et imperturbable voyage de l’astre opiniâtre des cercles de libellules surprises par l’absence subite de la planète sous leurs pattes investissent le cours incertain du fleuve dont les draps de soie ondulent puis chavirent dans l’enivrement démesuré et empressé de l’activité diurne 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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