Partager Posté(e) 27 avril 2019 Le pêcheur solitaire allait pêcher la carpe, le samedi soir, pour avoir la paix. Sa cabane faite d'attrape-rêves, de coquillages et d'algues, si belle de silences en semaine, résonnait des musiques de jeunes sioux déplumés en mal de bisons et de Cheyennes, venus du nord, arrivés à l'ouest ils faisaient la fête et il les comprenait ils pourraient vaincre le vent avec leurs arguments chanter leurs tempêtes sur le terrain vague, et fumer des calumets de paix aux ron-ron points où les chats ont les yeux jaunes le cœur naît à l'est et se brûle de sud juste le samedi soir. ça lui filait le bourdon il partait pêcher la carpe Il gardait la rivière jalousement il aimait bien ses rides formées d'affluents elle lui servait de guide le long des nénuphars aux pudeurs infinies il déployait son baluchon et s'allongeait en regardant l'horizon tout nu dans sa grande écharpe tressée comme un moïse aux sons des harpes il voyait passer les carpes comme des arcs-en-ciel vêtus d'angor et d'un huitième ciel il lisait Horace en cueillant l'instant présent alors, le pêcheur avait la paix. Carpe Diem … (J.E. Avril 2019) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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