Partager Posté(e) 26 avril 2019 (modifié) Mon chat ronronne Sur mes genoux, Tout tendre, tout doux, Et pourtant dans le jardin résonne Encore Les cris de l'oiseau mis à mort. Mon chat me caresse la tête par-derrière, Puis il me fait petit museau Avant de se jouer d'un rayon de lumière. Et pourtant le mulot Au pied du mimosa agonisa longtemps Entre pattes et dents. Mon beau chat est un Maine coon — Un doux géant comme l'on dit — Géant sans doute, mais pas si doux à faire souffrir Au grenier la petite souris Qui prit tant de temps à mourir. Et pourtant quand il cocoone... Mon chat rapporte un peu de chair Sans tête, ensanglantée. Il tue pour me complaire Et pour son désir de tuer. Lui ne mange que sa pâté. Marri, j'accorde l'indulgence À toutes ces engeances : Les toreros de Pampelune ; Ou mon voisin, l'ami Pierrot Qui les élève ses perdreaux Pour tirer à la chasse ses prunes. J'ai honte de notre bonheur, De ses calinous au serial killer ! Mais quand ma douce amie m'appelle son gros chat Et que je lui réponds : mon oiseau à mamelles, J'ai bien peur qu'à l'acmé d'une guerre en dentelle, En passant à l'acte, je fasse le faux pas ! Modifié 26 avril 2019 par Marc Hiver 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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