Partager Posté(e) 25 avril 2019 Vitrail Navire à l’entrave des jours, la mémoire traverse la verrière ! Le vent brise l’écume vers l’ouest. La mer danse aux vagues des souvenirs. La mer se perd parmi l’arborescence des grands arbres. Leurs gestes de noyé accompagnent les cris du vent. Paroles étouffées dans les cristaux de verre, de transparence. Comme d’un langage perdu, les mots brillent encore dans la nuit des sources ; bruissement d’argenterie dans les grands meubles de l’oubli. Quelles fêtes feront ouvrir les tiroirs, briller les couverts sur les tables vides, ô Convive ? Tu marches à pas lents sur les chemins lointains de ta Présence. Chemins du silence portant tes pas pesants sur la vive mémoire, mouvance d’images, de couleurs, dans l’étonnement de tant de parfums. Immensité sonore où s’écarte l’horizon ; fêlures charnelles vers l’impossible de l’âme, cette flamme sur nos alarmes, tant notre soif est brûlure de sable ! - L’or pulvérulent retourne la mémoire aux miroirs ternis du temps, ô mémoire, comme l’eau s’écoule au travers de nos doigts ! Mais chaque instant est là, au pur de la Présence posant silence sur mes lèvres ! Jetez moi, je vous prie, dans la salle vide où sonne l’horloge de l’heure unique. Jetez moi sur les ondes de l’épouse, des animaux familiers, Parmi les roses des saisons, renaissantes de leur cendre brûlante ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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