Partager Posté(e) 23 avril 2019 (modifié) J'open mon apache, mon office writer, le clavier me livre ses secrets mes plumes ont rejoint le musée des poètes solitaires. Les yeux écarquillés devant ces fonctions insoupçonnées j'envoie à la corbeille à tout-va, avec une souris qui clique gauche, qui clique droit, carbone a sombré dans un tripot écrasé par le copié-collé à gogo quant à l'ancêtre, le papier calque, il a des descendants plus rigolos sur choppe-photo tout est couru d'avance. Un soir de spleen avant les vacances j'ai renvoyé au nez de l'automne, toutes ces feuilles mortes et ces papiers dépassés dans le brûle-papiers. Incinérateur enclenché, en êtes-vous sûr … Encore une chance de faire demi-tour. La sauvegarde a échoué. J'ai un correcteur autographique qui me donne des coliques, la ponctuation automatique, discrète, vigilante, s'envole comme un symbole comme une colchique au milieu d'un poème, comme dans un pré. J'open la télé : un match de tennis. J'ouvre la fenêtre sur des parfums de rues les pizzaïoli sur le terrain ont fait fortune les sushi-man ont parsemé leurs épices, les kébab-man en ont rajouté ah, il y a un concert, mais de qui ? De personne, mais de tout le monde. Concert anonyme dans une bulle de quartier. Ou peut-être un match de foot pour hurler. Je zappe, j'avance, je recule, je réduis mon office writer, j'enfile des chaussons ridicules pour glisser sur le parquet, je dis « qui est-ce » ? sans espoir et j'enfile mes boules Quiès dans le noir. Puis je retourne sur le clavier. Je youtube un peu, je m'hypnotise de clips, je réponds à du courrier, en slip il pleut, vas voir la lumière est dehors, me souffle une petite voix. écran, clavier : hors de ce corps ! j'éteins les fenêtres et ferme la télé. Je micro-onde quelques souvenirs pour les ramollir je vérifie les boutons on-off je branche le téléphone, je mange une gaufre électrique, je robotise le repas de demain, je régularise quelques détails mes cheveux frisent j'ai l'appareil qui lisse, l'application pour l'esquisse d'un kiss mon tablier s'est lavé, séché que de temps de gagné ! Fatiguée, je déploie mon escabeau sous la lucarne je déballe mes cadeaux je vois la lune et quelques étoiles. Pour voir plus haut, sur ce trépied d'infortune, je dois m'élancer et ne pas perdre confiance en l'escabeau qui fait le beau en buvant du petit lait sous la voie lactée. Le spectacle m'a médusée. J'étais sur un radeau. Vertigineux ! Virtuose ! Pas virtuel. J'ai baissé les yeux j'ai re-open mon apache, mon office writer les doigts me démangeaient je travaille à ciel ouvert sous la lucarne je puise l'énergie dans ses bras ouverts le compte à rebours a commencé. J'écris grâce au générateur. On … Off … selon l'orage quel décalage ! (J.E. Avril 2019) Modifié 24 avril 2019 par Joailes 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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