~ Les commentaires sur les sujets sont uniquement visibles des membres de notre communauté ~
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…

Doit contenir au moins 3 caractères.

Aller au contenu

L'appel de la sirène


Marc Hiver

Messages recommandés

sirene.jpg

                          La Petite Sirène de Copenhague

 

L'eau clapotait autour de moi
Et je nageais en pleine joie
Du corps entre ces eaux limpides
Dont le soleil dorait les rides.

J'ai nagé longtemps, ô combien !
J'ai nagé au large, trop loin.
Et quand je me suis retourné,
Tout mon être fut sidéré.
La terre, elle avait disparu.
Désorienté, j'étais perdu.
Fichu, flappi, abasourdi,
Ô oui de moi, c'était fini.

Lors, une douce mélopée,
Et j'en restai la bouche bée,
S'éleva de l'onde bleutée
Et s'en vint bientôt me plonger
Dans une extase radieuse
Comme autrefois une berceuse
Venait charmer mon cœur d'enfant
Qui souriait en s'endormant...

Or donc, d'instinct, mes yeux cherchèrent
Partout, dans les airs et sur mer,
Cette divine créature
À la voix séraphique et mûre
Et si suave à mon oreille,
Au chant à nul autre pareil.

C'était une belle Sirène,
En croupe sur une baleine,
Qui chevauchait sur son royaume
De mer,  à l'aquatique faune.
Son buste avait la perfection
Dont on ne peut dire le nom
Et le vent suave et connaisseur
M'inonda d'un coquin bonheur
En jouant dans ses longs cheveux.
Je ne pus en croire mes yeux.

Sous cette fière chevelure
Se bombaient en leurs lignes pures
Deux seins dont la courbe parfaite
Vous plongeait le cerveau en fête
Quand ils pointaient vers l'horizon,
Et m'éfestouissaient sans façon.

C'était sauvage et c'était cru,
Car admirant cette chair nue,
Mes sens demandaient à gober
Ces fruits de mer gorgés de fée.

Mes forces revinrent alors.
À nouveau je bravai la mort
Et je rattrapai la baleine,
Montai dessus presque sans peine,
Saisissant l'objet de mes rêves
Que je pressai contre mes lèvres.

Son beau visage avait l'attrait
Des belles aurores de mai.
Ses yeux noisette de princesse
Éclairait sa tête sans cesse.
Sa bouche tendrement ouverte
Se tenait à ma bouche offerte.

Je l'entourai dans une étreinte
Et elle m'enlaça sans crainte.
Que je la sentais si charnue
Cette poitrine toute émue
Qui caressait mes pectoraux
Et que je conservais au chaud
Entre mes mains velues de fauve
Pour que jamais elle ne se sauve !

Je tenais en mes mains le monde,
Mais lui ne vous tient pas longtemps.
Soudain elle plongea dans l'onde.
Je revins sur terre au jusant.

La mer prit celle que j'aimais.
Elle me l'a prise à tout jamais,
Jamais plus je ne reverrai,
La belle que je chérissais.
Elle me l'a prise toute entière,
Ses seins d'où je voyais la mer,
Sa queue d'écailles, si cornue,
Qui râpait mon sexe ingénu !

Modifié par Marc Hiver
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...