Partager Posté(e) 14 avril 2019 Plus qu'une rue mal éclairée à traverser j'arrive enfin devant le portail en fer forgé qui est sorti de ses gonds depuis longtemps ô cette odeur de moisi et de rouille ! Ce jardin vivant dans l'obscurité m'accueille de toutes ses lucioles j'enlève mes chaussures souillées pour marcher sur son tapis d'herbes folles une lucarne est toujours allumée toute petite et sous les tuiles, comme un œil bienveillant. J'enfile mes lunettes de lune pour avancer vers ses bras derrière moi toutes les rues s'effondrent comme des châteaux de cartes comme des dominos s'écroulent à la chaîne alors j'entre dans la petite maison je ferme la porte et jette la clé au loin dans le jardin vivant, obscur. Une longue silhouette noire ira la ramasser, les lauriers sont occupés, mais elle se noiera dans la rivière sans pousser ouf avec un petit plouf. Assise sur un pouf, par la lucarne, au milieu de la nuit, je vois les morts vivants qui m'attendent, le souffle court et rien, plus rien autour que des gémissements, du sang et le cliquetis lancinant de leurs chaînes … Ma mère entre dans la chambre sais-tu l'heure qu'il est me dit-elle, l'air courroucé, et elle éteint la télé. FIN (pour ceux qui aiment le court, inutile de lire la suite) … / … Je vais essayer de dormir avec Audrey Naline, ma cousine, qui aime les films d'horreur qui mange des pralines à toute heure et qui ronfle comme un cyclomoteur. Comme elle prend toute la place dans le lit, je retourne sur le pouf et, en douce, je rallume la télé. Revoilà le jardin vivant et ses lucioles un œil bienveillant sort de l'écran vient me taper sur l'épaule et m'entraîne loin de ma cousine Audrey je savais bien qu'ils allaient m'emmener loin de ce manoir dès que ma mère et Audrey dormiraient au cimetière en ronflant à trois heures du matin. Elles sont cyprès … je suis si loin … FIN (J.E. Petites histoires ordinaires - ) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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