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Tentative de Saisissement


Invité

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                                                                                                                     Tentative de Saisissement


  Ce n’est plus la poussière, mais la cendre des jours sur les visages.
  Les soleils du souvenir déclinent. Les vagues de la nuit, comme celles de la mer,

étouffent l’écho des heures lointaines.
 
 Des cris d’oiseaux rayent la vitre du jour, brisure à la limite du regard, quand l’œil trace

la ligne d’horizon. Vision du temps, éclair ouvrant la nuit présente en pleine  clarté.     La

lumière découvre le nu dans l’incidence du rêve.
 
  Le dormeur se meurt sur le mur de l’éveil, sur l’éclat des violences. Vertiges du plongeur

qui remonte trop vite. La pression liquide module l’ondulation du cœur. Dans l’air brutal,

le sang frappe aux tempes, creuse le malaise traversant les lianes du vent.
 
 Le vent, le vent chante, provoque le désordre des grandes mouvances à l’orée des forêts.

Un arrière silence cache le sillage vers la béance du monde. Ultime saveur pressentie aux

confluents de l’ombre. Le ciel soulève d’invisibles colères. Des orages s’achèvent en actes

d’amour, en larmes qui consolent jusqu’aux sangles rompues de l’âme.  Des  vaisseaux

meurent d’inutiles départs.
 
 Il eut fallu que l’on tendît la main pour saisir l’impossible.
 
  Une fraction trop tard et l’image floue retourne à l’oubli. Une trace survit encore au

fond de mémoire. Une ombre sans forme, un âpre goût de braise froide en la nuit du

désert, et l’hiver traverse l’heure, les dunes du solitaire.
 
  Mais là, dans l’égarement du sable, la main se blesse à l’insecte noir, scarabée des Dieux,

battements qui libèrent vers les vierges terrasses.
 
  La vie chavire, semble remonter comme une sève à l’aube des grands lys, étoiles en fleur

sur la présence du front, le suspens du regard tendu soudain vers la promesse de fruits

inconnus, comme un pressentiment des statues revenues de l’enfance. Leur regard

traverse le mutisme d’aveugle, nos yeux percés par l’aiguille de la peur.
 
  La fêlure de l’émoi entrave la course, l’entêtement du rêve à l’ombre du jour où se cache

la lumière.
 
 Mais tombés du cadran les chiffres annoncent la rupture, l’écartement d’un passage vers

le jardin perdu.
 

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