Partager Posté(e) 7 avril 2019 Dessillement Le feulement du silence, écume d’un soleil rouge, la nuit semble se dissoudre. Naissance d’inaudibles rumeurs ; l’étonnement sur la lampe du jour, plafond parcouru d’insectes, froissement d’ailes, déchirure translucide dans l’énervement des doigts, refus des lignes tracées. Des voix lointaines se heurtent à la mouvance des dunes, aux grillages lumière à demi brisée, comme un appel aux ancrages de l’âme. Souvenance du silence, louange des mains sur la rugosité de l’arbre... Et l’eau chante l’appel de la soif. Désert, désir du chant, des psalmodies rythmées aux palpitations de peau sous l’orage corail du sang. Louange de la peur à l’œil du félin qui tire la griffe, nacre acérée, reflétée dans le coquillage au souvenir de mer. Et le vent violent visite l’automne de l’arbre, effleure le sexe des feuilles frémissantes au chant de leur brisure. Un peuple d’oiseaux s’éparpille, jette myriades de cris vers les touffes d’oxygène ; l’eau devient trop lourde aux outres poreuses des nuages. La pluie pleure le mercure tiède d’un été mourant, ouvrant à peine ses yeux brumeux vers les glaciers, où dorment les songes comme au bois dormant. La louange se love aux graines du mystère, se pose durement dans l’âme des prophétesses... La louange s’allume au creux de l’ombre où demeure la Présence, rubis de pourpre à l’aurore du monde ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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