Partager Posté(e) 23 mars 2019 Avant de passer l'arme à gauche reste à ma droite, mon cœur mes souvenirs aux parfums de brioche je te les offre, c'est sans valeur respire les rideaux de cretonne où j'ai dansé enfant à l'âge où tout étonne, le noir comme le blanc. Dans la maison aux paupières de laine le silence s'est installé les poèmes posthumes de Verlaine comme de l'encens sont consumés. L'ombre de nos doigts efface après l'hiver sur les vitres nos je t'aime d'autrefois, nos rires faussés de pitres. Avant de passer l'arme à gauche reste à ma droite, mon cœur la faux est là, le regard lourd de reproches garde cette maison sans valeur tu verras les édredons de plumes où j'ai rêvé enfant à l'âge où tout s'allume de rires et de chants il reste des coffrets de santal le parfum d'un poète, le son de son banjo, la plume d'un roi abyssal des lettres aux rubans roses et des mots … dans la maison aux paupières de laine tu n'auras jamais froid tes petits doigts dans tes mitaines sentiront la chaleur de mes doigts … sur la commode, ne t'inquiète pas si la poussière a fait son nid, au fond de ses tiroirs tu trouveras l'inventaire de mes écrits. Tant de choses encore, des rêves, de la dentelle et des cerfs volants de la poudre de riz, des houppettes et dans le miroir un peu de vent … Tu sais, tous ces souvenirs fanés sont comme les poèmes j'aurais dû les brûler sans regret pardon pour cet anathème Enfin voilà, je m'éternise tu verras bien, tout est pour toi ! La faux m'a fait la bise je m'en vais, cette fois. Avant de passer l'arme à gauche, reste à ma droite, mon cœur mes souvenirs au parfum de brioche je te les offre, c'est sans valeur. (J.E. Mars 2019) 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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