Partager Posté(e) 2 août 2018 Quand se lamentent mes solitudes, en mon cœur, Sur le déclin d’un jour qui faiblit sans peine Et que le vide obsédant me tourmente, Alors j’écris ce saignement intérieur, Ces douleurs sans mensonge, sous mon front Où l’homme vient, meurtri de certitude, Ou l’âme cherche ce passage étroit Scrutant d’impossibles lumières. Je vais, maladif, aux fraternelles ombres, Jetant l’encre abîmée de mes illusions Sur des brumes lasses et profondes. Je fuis, par mon encre, mon corps Immobile et décadent, je le regarde Se tordre comme un vieux chêne noueux. J’écris l’imposture de l’absence Au temps sans pitié qui vient hurler Dans mon crâne des images moribondes. J’écris l’amour baptisant l’éphémère Que le ciel nous vole et emporte Dans ces noirceurs absurdes Où le néant ricane de nos larmes. Je vais comme ces pollens, s’échouant Sur la roche, cette impossible matrice Où plus rien ne vient éclore, Mais je vis encore à l’entrebâillement D’un inconnu qui me tutoie déjà. Je sens l’onde de ces vieux printemps Pressés, l’odeur de tes cheveux emmêlés Quand le vent sur toi s’attardait, Ton sourire quand le soir se faisait plus doux. J’écris de ce gouffre qui m’aspire Aux lueurs désespérées de ma mémoire, J’entends ces plaintes qui m’oppressent, Ces vagues clameurs englouties, Et je tombe, et je tombe. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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