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Notes de Max du 13/03


Maxence

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Il s'agit de l'introduction d'une nouvelle que je réalise pour mon lycée. J'ai décidé de faire une narration épistolaire moderne en utilisant la messagerie, les réseaux sociaux et les notes du téléphone. L'histoire est donc : Max, un poète, semble ne plus être attiré par sa copine quand il commence une conversation avec une inconnue.

Notes de Max du 13/03 à 3h24

Plus aucune inspiration. Eve, ma muse, s'amenuise et cela, je m'en rends compte, me nuit. Suis-je encore poète si je n'arrive plus à écrire ? Bien sûr, pour me plaindre, j'écris mais cela me satisfait peu. En admettant que j'écrive assez pour un vers, je me retrouve satisfait pour une seconde où j'en comprends la médiocrité. Eve, c'est ta faute. Inspire-moi comme aux premiers jours où j'écrivais, entre deux inspirations, l'amour de millier de façon. Rends-le moi cet amour. Tu menais les fleuves irriguant la terre, même la plus sèche, de mes pensées. Avec combien de tes phrases m'as-tu abreuvé ? Tu étais aérienne, le violon seul imitait ton vol et tes cordes vocales ; et mes mots, mes poèmes étaient pour ta gorge comme l'archet d'un instrument noble. Nue, tu baignais encore dans la lumière et sur tes lèvres gouttaient en grappe les quelques traces de notre amour ; deux pétales, qu'on aurait cru arrachées de la rose, où ils perlaient sur ses bords étincelants les humides baisers. C'était là, au moment du coucher, que j'observais et j'attendais. Tu avais la face innocente toujours semblable à une clarté. Il y descendait, naïvement, un trait de salive. Au réveil, tu m'invitais, entre deux voiles, à explorer nos intimités ; intimité que l'on garde si secrète que, au jour où on les révèle, notre corps devient exotique et on s'étonne de s'y plonger, d'y voyager comme on le fait vers les contrées asiatiques.

C'est en me rappelant que j'écris. Chacun de trait me semble fade et mal dessiné que je ne pourrais encore les croquer. J'enveloppe de lin, me rappelant les pensées orientales, et espère préserver plus que le temps ne m'enlève. Il m'enlève déjà l'envie d'écrire, de vivre, de jouir et il semblerait qu'il veuille m'enlever la joie de ton sourire.

Modifié par Maxence J.
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