Partager Posté(e) 7 mars 2019 Le ciel La rue La citadelle et ses remparts Des bretelles aux rubans scellent La furie des corps où s’irisent les nuits Lorsque les âmes s’éparpillent Le soir où les lumières luisent Au sein des rues opacifiantes Où draine l’encre au creux des verres L’encre noire qui ensorcelle Et la ruche aux sarments de pierre Au siècle de la fourmilière Qui s’étire d’épuisement Dans le flot gravifique De la Bête immonde Et d’autres nuits A la lueur des gyrophares Du sommet des tours où s’élève la laideur Nimbent le ciel D’une aura phosphorescente Aux bas-fonds lézardés de souillures Et ces corps qui s’amenuisent Cernés de tours édifiantes Où toutes les demeures brillent Et d’autres Psaumes versés dans les transepts D’immenses cathédrales Se vident du brouet infâme Que nul ne blâme Sous les coupoles serties de verre Sais-tu les câbles putrescents De millions de semblables Aux nerfs d’acier La fièvre cyclonique A ne plus respirer La meute enivrante A l’embouchure des bras Et d’autres qui renoncent Au milieu des ronds-points La surface au lithium Vomissant le basalte en coulées prismatiques A ne plus rien sentir Pas même la moindre brise Caresser les visages Ni le ciel hachuré parcourir les rivages D’une mer sulfurée A l’ancrage des nuits L’azur comme un atome Infiniment perdu Vide de toute existence Et toute chose Vide de substance Sur chaque parcelle d’ombre Au cœur de la marée humaine Eructant des tronçons putréfiés Le long d’avenues rectilignes Aux feux de signalisation Ni même les canaux plongeant Vers les bouches d’aération Ne pourront supporter L’étranglement Dans l’étroit goulet De la monstruosité Nul ne sait Si les calandres usées S’effaceront A travers la foule Ni même si le ciel cendré Emportera la houle Des nuages plombés Face à la brillance Des jantes en alliage Chromé Ou si le bruit sidérant des klaxons Le long des grands boulevards Les jours de rush S’éteindra au pourtour de la nuit Laissant place aux phares De l’immense cité Luisante Comme une lame chauffée à blanc S’illumine Ni si la gueule vomissante D’ozone Des moteurs au diesel Piégés dans la circulation Scelleront la pangée De reflux migratoires Au sortir des bureaux Ni même si l’odeur du mazout Craché par les usines De complexes industriels Aux cheminées de soufre Parchemineront les artères De mort Jusqu’à l’infime cellule Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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