Partager Posté(e) 4 mars 2019 Viens à moi, un soir, habillée d’un lustre de lune, Quand les habitudes se feront si lasses et que nulle part, En toutes choses, aucun éveil en moi ne se fera, Que les fleurs naissantes, au jour qui les étreint, N’atteindront plus mon cœur dans son intimité, Viens à moi quand le jour n’aura plus d’adresse, Quand les souvenirs se feront lointains et douloureux, Et que de ces nuits étranges où l’on invente Tant de choses, je n’aurai plus la force d’animer Mes illusions comme un poison en ma poitrine. Amène moi vers ce miroir des habitudes Qui ne reconnaîtra plus, insensible aux larmes Où la nuit et le jour se confondent sans horizon, Où le passé, le présent, le futur ne font plus qu’un. Je serai alors ce mendiant devenu sage, Contemplant l’humanité s’en allant vers ces pays perdus. Viens à moi, n’aie crainte, je t’attendrai, Plutôt que le vin qui apporte l’ivresse, Viens à moi, consolatrice vision indolore des choses. Ne pas avoir été et ne plus être que pesanteur, Infuse en moi, comme une habile liqueur, La folie, jusqu'à en oublier ton triste nom, Qu’elle bavarde en mon pauvre cerveau, inondant Ce qui fut, pour oublier ce que je fuis des hommes. Viens à moi, au berceau de mon désespoir naissant, Quand flotteront les ombres déchirées de trop de blessures Et que le temps aura versé en moi l’histoire d’une vie, Viens me consoler, d’avoir un jour aimé passionnément. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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