Partager Posté(e) 27 février 2019 Dans l'ombre verte de la ville basse une fontaine vomit des pièces menue monnaie jetées en prières un réverbère tordu mettait lumière où il n'y en avait plus son vieil allumeur perdu sur une planète ambiguë des ombres pathétiques jouaient de la musique les doigts gourds le cœur lourd dans le vieux cimetière aux tombes centenaires les larmes avaient séché aux yeux éteints les fleurs s'étaient fanées de rares feux follets jouaient encore les soirs tricolores de quatorze juillet ce réverbère aux allures de cerbère semblait mort une nuit d'orage épouvantable les cyprès ont pris feu personne n'en crut ses yeux personne ne fut capable de décrire le décor de cette apocalypse à l'aube dans l'ombre verte de la ville basse les vœux accumulés s'élevèrent en hurlant chacun fut exaucé de ce quartier de carton il n'est rien resté d'aucuns se souviennent encore mais sont muets d'horreur à la date anniversaire il déposent une bougie au pied du réverbère imaginaire On dit qu'ils sont fous ici, dans la ville basse, fut érigée une colonne comme un réverbère sans lumière la colonne vertébrale des hommes au cerveau lent Nulle trace nulle part aucune archive de cet endroit englouti sous la fontaine aux vœux. Peut-être l'ai-je rêvée ? Pourtant, je vois encore ses yeux … (J.E. Février 2019 – légendes urbaines) 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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