Partager Posté(e) 27 février 2019 Nous boirons mon ami, aux fêtes anciennes, Aux soirs pressés dans l’alcôve des matins brumeux, Aux filles dont le sein se donnait à nous, fiévreux, En repoussant le jour entre les persiennes. Tu me conteras ce que j’ai pu oublier Et j’en ferais de même pour toi, mon ami, Et l’heure renaîtra en ce passé endormi Où naissent les saisons, où s’est tu le sablier. Qu’il sera bon ce vin chantant à nos lèvres, Nos amours passés, de ces brunes, de ces blondes, De ces baisers volés dans nos nuits, leur ronde, Sous de capricieux regards remplis de fièvre. Tu me raconteras ce train qui dans la nuit Nous avait laissé si seuls dans les brumes d’un quai, Nos insomnies où soudain elles nous revenaient, Vêtues de nos rêves, jusqu’à l’aube évanouie. Nous aurons oublié déjà tant de choses Qu’il me faudra lire ce qui n’est plus en tes yeux, D’une main tremblante verser encore ce vin fameux Pour repousser l’ivresse des métamorphoses. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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