Partager Posté(e) 25 février 2019 Pourquoi ce silence de sable sur la dune ces cris assourdis d'outre-tombe ce grand château aux tours crénelées ces battements de cœurs ballottés au fil de l'eau dans les douves humides ont résonné longtemps sur les murs en ruines. La mer l'a avalé il ne reste rien sinon la nuit peut-être qui ne durera pas pourquoi ces mélopées de brume qui rendent le cœur triste si triste à en mourir on pourrait croire que le printemps ne reviendra jamais ces bouquets d'algues comme des chevelures mortes le désir est venu puissant comme un raz de marée nous nous sommes dévorés dans ce silence de sable sur la dune il n'en est rien resté sauf des hameçons des leurres et le souvenir étrange d'un amour immuable de sable. Sur une photographie sépia dans une bouteille à la mer retrouvée un siècle plus tard sur l'autre rive par un pêcheur pêchant par là il avait les mêmes yeux que nous et nous a reconnus dans les débris de ses souvenirs. On a fini punaisés sur la paroi de sa cabine. (J.E. Février 2019) 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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