Partager Posté(e) 9 février 2019 je sens ton souffle sur mon cou ma main traverse ton cœur de papier fragile que la plume troue à travers les petits carreaux aux rideaux bleus avec des marges rouges hantés de ces premières lettres écrites à l'encre des violettes aux claires fontaines de mes cahiers tu ne sais pas quelles symphonies m'ont emportée tu lis et tu pars sur ton propre rivage tu es là au fil de mes errances tes yeux sont doux deux minutes à ma fenêtre nos haleines, nos larmes peut-être, sont jointes et font de la buée j'écris n'importe quoi comme le vent qui efface les noms dans le sable mais pas sur les écorces où tout reste gravé parfois surgit une baleine un parapluie avec une petite pluie en même temps, un jardin aux tuiles rouges avec de la glycine, un gigantesque reptile garde les pépites d'or où a élu domicile le grand troll il lance du feu par tous ses orifices et tombe amoureux d'une fée sans malice fantasy, fantaisie, fantastique, amours fantasques tout y passe la tendresse allume les chandelles au printemps on voit les hirondelles s'échapper de violons virtuoses d'où s'élancent des millions de proses cerfs-volants de dentelle l'été l'encre sèche sur le sable brûlant on rêve aux voiles gonflées de vent l'océan s'embusque au fond des coquillages l'automne explose de désirs en couleurs de parfums de sous-bois, d'ubacs prometteurs les pelles mortes se ramassent à la plume l'hiver envoie les souvenirs se perdre dans la brume les fantômes sont plus froids dans la neige il fait noir comme dans les cavernes aux défaillances des lanternes mais voilà … je sens ton souffle sur mon cou aux quatre saisons de ma plume tes yeux sont doux sur les minutes à ma merci et pour ça, je te dis merci je ne suis rien sans mon cou sous ton enclume. (J.E. février 2019) 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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