Partager Posté(e) 31 juillet 2018 Le temps,Qui prend son temps,Nous attend,Nous attend. Il sait qu’inéluctablementLes heures passent infinimentNous menant, nous manantsVers la dernière, évidemment. Et, debout dès la première heure,De quart d’heure en quart- d’heure,Nos minutes sont leurres,Comptant avidement nos dols, nos heurts et nos douleurs. Jadis au doux temps des quatre heuresCueillions les fleurs, cueillions les pleursEn attendant que sonne l’heureCelle où la vie, las ! Se déffleure. Le temps dévide l’écheveau,Lève tard ou bien lève tôt,Nous allons droit vers le tombeauAu train où vont les escargots. Secondes à l’endroit, secondes à l’envers,Nous tricotons vers le calvaire,L’horloge fronce un œil de fer Pour nous déprendre, nous défaire. C’est l’heure, l’heure, disent les heuresAux lambineurs ou aux rêveursQui laissent, laissent passer l’heure.Mais qu’on s’y presse ou qu’on l’effleure Toujours un jour, toujours, on meurt,Après le bouillon de onze heures,Lorsque vient le dernier quart d’heureQui tique-taque, persifleur. Et dans ses mains quand sonne l’heureL’horloger fronce un œil trompeurSongeant, sur l’heure, conte menteurAux loteries des corps à cœurs Aigres, nos amères humeurs ;Comme des oiseaux migrateursFuient, s'enfuient à l’ombre des heuresPour y semer tous nos malheurs. C’est là qu’il prend son temps, Et là qu’il nous attend Le temps ce maudit garnement Qui passe, sasse notre temps. août 2006 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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