Partager Posté(e) 7 février 2019 J’étais en mer Depuis des jours Seul perdu sur la verte indolence des vagues je cherchais en vain le regard de la sirène Celle qui avait envoûté mes nuits Celle qui avait éclairé l’aurore Dans la lente ondulation des vagues L’harmonie de ses vocalises tapissait encore le pavillon d’une douce constellation de voyelles Etranges Capitonnées Vers midi je maudissais la lumière Menteuse vers le zénith Oblique happée par l’absurde surdité du devoir elle nichait le mirage dans le fond de mon œil Celui qui observait Celui qui hésitait Dans l’immense quiétude des vagues L’éclat des flèches estivales se réfléchissait encore dans le miroir concave de la quête Eternelle Inassouvie L’horizon m’offrit alors une présence Indistincte dans le prisme du cœur Indistincte offerte puis ravie à la fixité du regard elle chevauchait le possible aux soudains soubresauts intérieurs Puis elle apparaissait Puis elle disparaissait Dans la lente métamorphose cérébrale L’éventualité de l’existence retournait à mon ventre la terrible incertitude de la naissance Allègre Apeurée Je mis sans attendre le cap à l’horizon Sextant sur l’œil trouble au visage L’étrave de bois et de métal sur l’ouate de l’instant chassait les certitudes par-delà tous les bords Elle pourfendait Elle psalmodiait Dans la verte louange de l’espoir qui renaît Le seuil de la rencontre espérait des aussières au langage incertain d’un sémaphore perdu Absent Décapité Par devant l’horizon s’inventait l’horizon Plus loin que l’univers aux frontières diffuses Insaisissable De forme et de néant sur la pierre du rêve Il noyait le palpable dans les yeux de l’aveugle Celui qui croyait voir Ou qui croyait tenir Dans la sombre spirale du vide Plus-Rien agitait son squelette au suaire blafard des chemins qui serpentent Tracés Incontournables Ainsi sans cesse avance l’avenir De signes indéchiffrables aux brumes du lointain Et l’homme de songe et de raison sur l’immense tourment plante son possible aux pointes de l’impénétrable Celui qu’il veut savoir Celui qui le transporte Dans la feinte maîtrise des lendemains obscurs L’angoisse se livre alors à l’éternel se livre alors à l’univers pour lui taire le chant qui se tisse à ses lèvres Maudite Inexplicable 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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