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Errances


Papy Adgio

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J’étais en mer

 

Depuis des jours

 

Seul

perdu sur la verte indolence des vagues

je cherchais en vain le regard de la sirène

 

Celle qui avait envoûté mes nuits

 

Celle qui avait éclairé l’aurore

 

Dans la lente ondulation des vagues

 

L’harmonie de ses vocalises tapissait encore le pavillon d’une douce constellation de voyelles

 

Etranges

 

Capitonnées

 

 

Vers midi je maudissais la lumière

 

Menteuse vers le zénith

 

Oblique

happée par l’absurde surdité du devoir

elle nichait le mirage dans le fond de mon œil

 

Celui qui observait

 

Celui qui hésitait

 

Dans l’immense quiétude des vagues

 

L’éclat des flèches estivales se réfléchissait encore dans le miroir concave de la quête

 

Eternelle

 

Inassouvie

 

 

L’horizon m’offrit alors une présence

 

Indistincte dans le prisme du cœur

 

Indistincte

offerte puis ravie à la fixité du regard

elle chevauchait le possible aux soudains soubresauts intérieurs

 

Puis elle apparaissait

 

Puis elle disparaissait

 

Dans la lente métamorphose cérébrale

 

L’éventualité de l’existence retournait à mon ventre la terrible incertitude de la naissance

 

Allègre

 

Apeurée

 

 

Je mis sans attendre le cap à l’horizon

 

Sextant sur l’œil trouble au visage

 

L’étrave

de bois et de métal sur l’ouate de l’instant

chassait les certitudes par-delà tous les bords

 

Elle pourfendait

 

Elle psalmodiait

 

Dans la verte louange de l’espoir qui renaît

 

Le seuil de la rencontre espérait des aussières au langage incertain d’un sémaphore perdu

 

Absent

 

Décapité

 

 

Par devant l’horizon s’inventait l’horizon

 

Plus loin que l’univers aux frontières diffuses

 

Insaisissable

De forme et de néant sur la pierre du rêve

Il noyait le palpable dans les yeux de l’aveugle

 

Celui qui croyait voir

 

Ou qui croyait tenir

 

Dans la sombre spirale du vide

 

Plus-Rien agitait son squelette au suaire blafard des chemins qui serpentent

 

Tracés

 

Incontournables

 

 

Ainsi sans cesse avance l’avenir

 

De signes indéchiffrables aux brumes du lointain

 

Et l’homme

de songe et de raison sur l’immense tourment

plante son possible aux pointes de l’impénétrable

 

Celui qu’il veut savoir

 

Celui qui le transporte

 

Dans la feinte maîtrise des lendemains obscurs

 

L’angoisse se livre alors à l’éternel se livre alors à l’univers pour lui taire le chant qui se tisse à ses lèvres

 

Maudite

 

Inexplicable

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