Partager Posté(e) 5 février 2019 Couchée au ras du sol je sens partir la lumière trop blanche les contrastes des cheveux le long du corps les angles morts entre la route et la forêt ronds et craquants sont les pas qui se croisent cerclés d'or J’ai toujours eu l’impression de rater quelques branches esquivant maladroitement la perte des couleurs j’ai craint d’écraser quelques oiseaux entre le blanc et le vide un bras, une taille, des tranches de vie et de ne pas voir l’essentiel de l’ombre sous une lumière plus clémente couvrir les chemins droits Je l’imagine dressée sous un faisceau aveuglant si grande et dangereuse m’emplir la bouche d’un foulard de soie est-ce cela le coma quand on perd la vue un certain temps ? deux silhouettes de papier découpées qui s’effilochent dans l’objectif mal réglé J’ai mal aux yeux dans le silence de ces trous noirs c’est douloureux comme un peu de neige brûle la rétine je le ressens maintenant que le ciel se rabat sur les épaules dans son manteau ouaté la maison devient plus petite alors que l’angle de vision s’élargit 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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