Partager Posté(e) 16 janvier 2019 Quelquefois dans tes yeux, tout au bout d'une branche, Un oisillon plus faible et ignoré du nid, Offre son coeur perdu qui peu à peu se penche Dans le piège des pieux où tombent les maudits. Huissiers des gouffres graves et des cotillons d'ombre, Oh! J'aime ces regards qui viennent et s'en vont, Dont la brièveté ne peut pas interrompre L'émoi d'un long couloir aux néons moribonds. Tes yeux ont la couleur comme un curieux dédale D'horizons outragés sous des cieux asservis, Déplorant le départ d'une si jeune étoile Agrippée sans défense aux crinières des nuits. Ils s'élèvent soudain vers les monts du tonnerre, Veillent aux plis d'argent de la source au ruisseau, Guettant cet invisible épervier solitaire, Et couvrent d'étamines un présage falot. Ils quittent résignés le petit faon malade, Ont longtemps endeuillé les rages, les douleurs Qui surgissent souvent, préférant l'embuscade, Des fortins de nuages au plus noir du malheur. N'oserais-je plus voir au fin fond de tes yeux, Le vol au jour mourant d'un papillon frileux, La goutte de rosée sous un ciel radieux Qui dans un pur rayon caresse les adieux?... 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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