Partager Posté(e) 11 janvier 2019 Je quitte mon désert de sable flavescent, Et m’en vais arpenter les chemins lactescents, Bordés de serpolets et de vertes fougères Aux suaves senteurs. Serein, mon esprit erre, Planant dans les cieux et admirant de Dieu Les superbes beautés. Un monde si radieux Devant mes yeux s’étend. Des fleuves magnifiques Roulent leur onde bleue. Des bosquets mirifiques, Où moult bêtes, piverts, écureuils et belettes, Hiboux et vieux loups, fouines et gypaètes, Grouillent d’agitation. Cris sans cesse repris ! Foisonnement de vie dont je suis peu surpris ! J’entre dans une ville où l’on ne s’ennuie point. Je visite un palais entouré d’un jardin. Une blonde jolie joue de la mandoline ; Les murs de l’alcazar brusquement s’illuminent ; Dans des vasques nacrées gazouillent la belle onde, Née, là-haut, dans les nues où l’air pur surabonde. Quand la jeune Beauté me voit, elle sourit À pleines dents, alors, du coup, mon cœur frémit. Elle me tend sa main, une très jolie main Aux doigts longs et si fins sentant le bon jasmin. N’eût été mon amour pour mon très vieux ksar, Je fusse resté là dans ce bel alcazar. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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