Partager Posté(e) 18 décembre 2018 Pour écrire un poème, On a besoin de mots, Fleurs, pleurs ou pluie de maux. On dit qu’on est bohème, Qu’on est dans la misère, Qu’on a perdu son âme, Qu’on vit un réel drame, Qu’on a peur des hivers. On dit aussi sa joie, Ses heures de bonheur, Les cris et les clameurs, Les étoiles qu’on voit. Ces mots, tristes ou gais, Verts, bleus, blancs, noirs ou bruns, On les glisse un à un Dans la trame du lai, Comptant les pieds des vers, Butant sur les e muets, Jolies fleurs de muguet, Redoutant les revers. Quand on compte les pieds On joue sur la diérèse Ou sur la synérèse ; Et l’on est satisfait. Prend forme le poème Au fur et à mesure Que se tasse la pure Laine des mots qu’on aime. Au terme de l’ouvrage, Le poème, tapis Bleu lapis-lazuli, Est pareil au plumage Des superbes oiseaux Qui planent dans les cieux Aux côtés de Dieu. Magiques sont les mots ! Le poème terminé, On le sort du métier Avec tant de doigté. Comme tout nouveau-né Alors on le toilette, Et puis on le parfume. Les verbes, on les hume Ainsi que des violettes. Fier, on les donne à lire À toutes et tous ceux Dont on voit dans les yeux Le reflet de la lyre. Quant à moi, volontiers, J’offre tous mes poèmes Aux personnes qui sèment Des verbes en entier, Si généreusement, Sur tous les parchemins, Où chantent des serins, Où courent des juments. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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