Administrateur Partager Posté(e) 17 décembre 2018 Dans les entrailles de la vieille cité avachie, Des trains en transit éventrent les attentes. Dans les wagons s’entassent les rêves épuisés. Quelques rares lumières déchirent les regards. Les trottoirs humides sont jonchés de pas perdus. En grappes déjà desséchées avant la vendange, Les foules diaphanes ruissellent sur le bitume. Des humeurs vaporeuses traînent dans les rues. Dans les caniveaux où s’écoulent les lassitudes, De ternes corniauds faméliques s'égarent, La truffe gercée à trop humer des doutes gelés, La langue dilatée à trop laper des idées noires. Sur la grande partition des émois contemporains, Des notes blanches abandonnées se fissurent. Des bouches s’ouvrent sur des accords mineurs, Dernier chant accroché sur les rebords de l’espoir. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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