Partager Posté(e) 6 décembre 2018 Je vous aime bien plus qu’un aller et retour Sur les ailes d’un Bangkok Singapour Puisque dans vos mains frêles et jolies, Bien souvent, les miennes y ont fait leur lit. Je vous aime bien plus qu’un bel été, Qu’un soleil couchant, par la mer, bercé Où vont seuls les amants plein de promesses, Leur mains entrelacées en de furtives caresses. Vous m’aimez, quelle certitude, là sous mon front Au long de ces jours qui doucement se défont La terre, le ciel, la mer, pour témoins Mais J’ai si peur de regarder trop loin. Je vous aime bien plus qu’un dernier printemps Où je verrais pâlir les fleurs, leurs parfums, Et cherchant sans hâte la dernière rose, Pour vous, j’écrirai la plus belle des proses. Ni tristesse ni regret, puisque je vous aime Dans ce printemps devenu tout blême. Je vous aime bien plus qu’un siècle d’amour Où des amants enlacés ne verraient point le jour, Bien cachés, Leur étreinte infiniment joyeuse Se moquant des heures lancinantes qui se creusent. Oh ! Comme je vous aime, mon amour dernier, Celui que le temps m’a peint et chanté, Celui qui vient s’engouffrer en mon creux Comme une rose sans épine, un rêve fabuleux, Jusque dans mes croyances les plus abstraites, Jusqu’à ce ciel profond qui m’inquiète. Oh ! Je vous aime, puissiez-vous le croire, Oh ! Ma blessure comblant ma mémoire, Mère de mes craintes enfouies, celles qui s’abreuvent A vos lèvres en soupir, à ces grands fleuves Aux flots douloureusement sombres et tristes, A ces grands arbres morts que le vent agite. Comment pourrais-je vous dire adieu, mon amour, Partant par ce chemin, cet affreux détour, Mon doigt pointé vers ce grand ciel Où l’avenir n’est qu’un profond sommeil. Je vous aime oh ! Blessure, amour, déchirure, Et ce temps qui vient à moi qui jamais ne me rassure. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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