Partager Posté(e) 3 décembre 2018 Le silence dépose Des rides et des images Dans les eaux rouges Du temps qui passe Le silence dépose Des souvenirs, quelques errances Pour renouer les fils Des nos idées De fin du monde Le silence dépose Des voyages au long cours Des portes aux tours d’ivoire Le silence dépose Des mots et leurs ancrages Au fond des coquillages Et tout à coup Le bruit, le bruit Du mouvement Incessant Joue les ouvreuses Pour le spectacle Les orgues toutes en majeur Accompagnent la marche Les danses et les clameurs Mélodie, mélodie du bonheur Les addicts tous azimuts Qui font la queue et qui scrutent Les bannières qui vacillent Au sommet jubilant On entend Leurs crocs dans la paroi Qui dévissent et qui crissent On attend Le bruit sourd et glorieux Des rebonds dans le fond Le bruit le bruit Des mécaniques Fait l’inventaire De tous ses accessoires On pourrait croire Sonné, sonné, Dans l’isoloir Au plus hideux bestiaire Derrière le rideau noir Les mots les mots Dans ce chaos De chocs De blocs qui se disloquent Les mots, les mots débloquent Ils s’attardent Entre l’enclume et le marteau Ils se poignardent Sur les murailles dans les créneaux Le bruit, le bruit Du jeu Des perles de verre Agitées Dans le reliquaire Il est roi couronné Des visages parfaits Figés dans le brouillard Et sous son chapiteau Fait valser les berceaux Le bruit, le bruit Des ailleurs Et de leurs purgatoires Soulève les poussières Du désert des Tartares M’empêche de savoir Où est l’interrupteur. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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