Partager Posté(e) 22 novembre 2018 Le goût des cerises s'est perdu dans des effluves de brume au portail de lumières. Il carillonne sur l'air du temps. Il a plu des chimères accrochées aux ronciers aux crépuscules de tes yeux. J'ai dénoué les rubans d'un cadeau d'opale et de cheveux emmêlés. La musique résonne au fond du puits mais garde prisonnière la vérité. Images de synthèse, à force d'hypothèses, nous nous sommes perdus dans le dédale des couloirs livides où l'hiver s'est engouffré sans un mot. Enfin, le dictame de la nuit balaye tes angoisses et ranime un sourire timide sur ta bouche violette qui n'ose plus hurler. La montagne s'effondre, le ciel dégouline le long de ton cou. Ouverts ou fermés, ces yeux-là voyagent au-delà des marées. La femme est morte, la fillette si fluette n'est plus qu'un squelette et comment répondre à l'immense détresse qui plane soudain … peut-être seulement par un grand silence ? Tandis que tu t'endors, la main crispée sur le duvet-doudou-placebo de ton enfance bafouée, je cherche éperdument les mots pour t'accueillir demain au réveil. Il me faut retrouver ce goût de cerises et le mettre sur tes lèvres. J'ai une nuit pour ça. (J.E. Nov.2018) 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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