Partager Posté(e) 22 novembre 2018 (modifié) Non les portes ne seront plus ouvertes La folie traversera les rues dans son habit de vieille Les cœurs oublieront l'unisson des marées Le pavé sous la pluie ne servira plus jamais Dans les jeux du poète Au poing au poing il saignera sans fin On cachera l'enfant au fond de nos entrailles Pour une vague impatiente qui secouera ses mains Blessés Âmes mortes Métal nu Feuilles égarées Roues libérées du temps Montée imaginaire vers quel argent Allumeront les parquets divins D'un Olympe déserté On avancera en cohortes bancales Jusqu'au fond des précipices L'alcool jouera ses derniers accords blêmes Dans l'esprit des violons L'espoir ne sera plus jamais vendu Aux commerces des croyants L'allumeur de cigares se passera de tout De l'amour même Puisqu'il le faudra bien Défaire les nœuds pourquoi ? Le froid qui suit n'encaisse pas les coups Plus aucun animal n'ira vers nos caresses Les montagnes tomberont en pluie Sans l'escorte des marcheurs Et à l'ombre de quoi sauverons-nous Dernières peaux humaines Que la Terre éjecte de ses fibres ? La lune coulée lente Fendra l'espace d'un dernier cri éteint L'avion rêveur planera en longs tourbillons fins Au-dessus des cascades Puisqu'il est lancé ! Il faut bien qu'il finisse comme pierre au soldat Qu'avons-nous dit ? Qu'avons-nous fait ? N'avons-nous jamais levé cette pierre Qui assomme notre vue ? Dernière prière Modifié 28 novembre 2018 par Féludorée Corrections des œ et d'un accent circonflexe 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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