Partager Posté(e) 21 novembre 2018 Je réintègre mon nid, à grands coups d'ailes. Regard immédiat sur mes poètes j'ai toujours peur qu'ils soient partis en mon absence. La guitare, pas rancunière, sourit, malgré son ankylose, la fenêtre entrouverte, les murs dépouillés les toiles éparpillées, les tubes de peinture fatigués d'attendre se sont disputés avec les pinceaux. J'aime ces désordres. Et ce chat qui m'a adoptée qui dort sur le sofa joue du vibrato aussitôt je pose mon cœur entre ses pelotes il ne le griffera pas. Je fais le tour de mon sept pièces de quelques mètres carrés pour me retrouver. Tout va. Tout vit. … instruments divers … exutoires … L'heure bénie est arrivée je me débranche. J'entre dans le silence. Et sous le pont Mirabeau, je vois passer le bateau ivre, avec Apollinaire et Rimbaud, et mon rêve familier, celui de Baudelaire, ces fleurs du mal, si chauds pour l'hiver,Verlaine. La légende des siècles et puis des rayons et des ombres du lourd, du léger, de l'oriental, de belles envolées du seul qui fut vieillard. Et ce chat, qui a gardé mon cœur au chaud dort d'un œil son ronron fait le même bruit que la plume sur le papier par moments, je sais qu'il me lit et me fait un clin d’œil il aime bien ce que j'écris et demain, à l'heure des croquettes, tandis que lui aura dormi et moi … écrit … il sera mon réveil. (J.E. Nov.2018) 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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