Partager Posté(e) 23 novembre 2022 Ô nuit, prends-moi, prends-moi jusqu’aux tréfonds de l’Être, l’âme pure et noire comme l’hypogée ; happe-moi dans le tombeau ardent de tes lunes pyriques d’où s’écoulent les larmes de tes yeux accablés. La nuit saigne et j’ai mal des silhouettes furtives qui sillonnent mes rêves, frêles et silencieuses dans le froid monotone. Ô nuit des vertiges où baignent les effluves d’un sfumato épars, dont les rives lointaines font la splendeur des nues, mon corps n’est qu’une épave qui sommeille en moi loin des voies trépidantes du royaume terrestre. Ô nuit, berce-moi dans les limbes profonds de tes langes aveugles ; aime-moi comme j’ai aimé la nuit plus que le jour lui-même, sans d’autres lendemains que l’immense mystère… La nuit tombe et mes traits sont des faisceaux de pierre noyés dans l’Au-Delà. 8 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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