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La lune des échardes blanches


O Salto

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La lune des échardes blanches

 

Des montagnes, montagnes

Défilés, crevasses, des crevasses

Écluse, ou barrage, des murs et des murs

Lacs de vent minéral

Vers où déraillent les échos !

Des pas à n’en finir jamais de l’existence 

Un bâton, un chien, un cœur à fendre 

Il ne dormira pas ! il sourit 

Pâturages, lait, miel, rivière

Un psaume, vous saviez !.. 

Le chien lui léchera la main

Il sait sa langue

Une barque épave à l’ossure brisée 

Le train s’arrêtait là

Autour sec, sable, poussière rouge

Cheval à la crinière d’hallier calciné 

S’immole par le feu des rivières

Frontières

Cimes de pierres solaires, cercles

Portent des déserts d’étoiles

De l’envergure de cette nuit

Pavés de versets crépusculaires 

Portent des otages sans sépulture 

Portent le sang des oliviers

Il sait le ciel

Des larmes de la Terre il ne restera rien !

Chiens rouges, grognements

Ceinture de cuir, de dents

Silence, chape, ronce, qui-vive

Un caillou, un cliquetis

Un éclat d’âme obsidienne

Orbite de l’aigle noire de la nuit éventrée

Et poussée colossale des embâcle

Vibration, pulse, gronde

Marée montante, paroi de bronze

Fissure, frayure, s’infiltre

S’extirpe de la pierre fondatrice

Torse la tête de troupeau, blante

Par désordre, vrac, jetée pattes mufle 

Mi-femme, mi-voile glissant sur la douleur

De plus en plus de bêtes 

De plus en plus de bêlements aveugles

Dansent les flocons d’une fantôme neige 

De la voie animale, des cents, des cents

Une mère troupeau fermente, et grouill

Parle, parle, d’un seul corps bousculé

De la chambre obscure de la vie

D’une seule bouche sourde, enfle 

La faim, la faim, n’écoute que la faim

Des chiens sont entrés dans la chair

Des temps et des temps sa racine nomade

" Akar Akar Sonn’ poul dît !

Ils sont venus

La misère, la misère, la honte

Lui, la horde dedans d’ombre 

Loups, vacives, chiens mêlés 

Rumeur, d’ongles, déchire, piétine

La pierre, la chair, le chant étoupe

Le chant qui vertèbre cette chair pétrie

De la pierre d’homme glaise torturée 

Le lambeau ténébreux de la lumière

S’ébranle, grand corps dinespérance 

Creusé, labouré, tatoué, crié

Rage sous la seconde porte

" Akar Akar ! " bras levés, suppliciés

Bâtons de prière, brandis

" Sonn’ poul dît ", le doigt qui pointe

Un drone de malheur

" Akar Akar ! " bras levés

Clameur, clameur cède

La deuxième écluse vacarme

Les pieds manœuvrent une vague brûlante

La foule déferle l’air saturé de sel 

S’arrache la poitrine s’offre

Grelots de laiton dépouillée

On décide en haut lieu d’ouvrir les silos

Les chiens trépignent

Le troupeau s’est figé au pied de la citadelle 

Les eaux de la nuit se retirent vers l’aval

Contre les récifs s’ouvrent les poissons

Il a soif,

" Akar Akar ! "

Soif ! Soif ! une dernière foi, Justice ! 

Un déluge s’écrase dans le sillage des oiseaux 

Les bêlements ont cessé à l’instant

Jusque la nappe phréatique

Le chien lui lèche la main

Il rassemble dans l’urne les os de la nuit 

Les brebis paissent sur la rosée

Un collier de perles fines pour l’hiver

Où est Nadia … il est si seul

49°3, objectif atteint, monsieur le Président !

 

 

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