Partager Posté(e) 21 novembre 2022 (modifié) C’est un massacre et parce que tu ne voulais pas mourir Tu as enfoncé ton couteau dans son ventre rond Et tu t’es cachée dedans pour que les autres Ne te voient pas. Il faisait encore chaud Puis il s’est réveillé ankylosé Et le médecin du dimanche l’a cousu Ventre et bec, les pattes recroquevillées Et parce que tu ne voulais pas mourir avec lui Tu as décroché des côtes et en passant par le col Tu leur as arraché la tête qui n’était plus sommée Des corps désarticulés en blouse blanche maculées L’hôpital fou est plein, il ne penche jamais du même côté Ça dépend de qui aura gagné le droit de découper son voisin Viande bouillie dont il ne faut surtout pas se demander d’où elle vient Et parce que tu ne voulais pas mourir à moitié suspendue à un crochet Tu as tendu ton pied et le cuisinier en chef a trébuché dans le foyer Puis tu t’es réveillée dans le lit de la directrice aux yeux figés Les mains dans le dos, les doigts croisés, une grille de mots à trouver Une mèche dépassant sûrement derrière l’oreiller solidement accroché Prête à s’enflammer car on ne sait jamais elle pourrait arracher ses fils Et parce que tu ne voulais pas mourir sous ses ordres maintes fois aboyés Tu l’as étouffée en lui racontant des histoires à dormir les paupières baissées C’est un massacre et parce que tu ne voulais pas mourir Tu as enfoncé ton couteau dans son ventre rond Et tu t’es cachée dedans pour que les autres Ne te voient pas. Il faisait déjà froid Modifié 22 novembre 2022 par Eobb 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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