L'oiseleur

[Illiz]

Avant que le jour n'apparaisse

A pas feutrés dans le bocage

Il s'en va emportant ses cages

Au coeur des frondaisons épaisses

 

Dans sa besace l'oiseleur

Fait résonner le cliquetis

Strident et froid du métal qui

Des oiseaux fera le malheur

 

Car les pièges aux fils d'acier

Se refermeront à jamais

Sur les chers oiseaux suppliciés

 

Et là-bas au pied de la haie

Gisent déjà les pauvres corps

Immobiles des oiseaux morts.