Partager Posté(e) 13 novembre 2022 Au cirque Kafka J'ai pris la roulotte immobile des jours Il y a bien longtemps au cirque Kafka Prestidigitateur à faire des tours J'étais l'imbécile en balalaïka J'ai pris la roulotte immobile des fleurs J'ai jonglé avec ventre, rires et sangs Dans un cercle de sable ajouré de peurs Au centre de ces regards étourdissants J'ai pris la roulotte immobile du vent J'ai vieilli mes enfances en cochenilles Ébloui de lumière, sans voir avant Cingler les ombres serviles de guenilles Y a pas longtemps au cirque taffetas J'ai croisé la clé de voûte de l'ogive Ce regard filou brûlant mes partitas Déshabillée d'une espérance tardive Y a pas longtemps au cirque favelas Ont dansé les feux interdits de St Jean Femme-tronc ; femme jambes et femme bras Tous les soirs du monde ai de son or l'argent Prestidigitateur à faire des tours La coupe, parfois, impitoyable en deux Mais toujours cœur et membres font des retours Aux premières, dernières loges de feux Prestidigitateur à faire des fours Elle me coupe impitoyable de bleus Quand, aux errances de quelques carrefours Le malheur intrinsèque me rompt mes vœux Je fais l'imbécile en balalaïka Me ramassant à la petite écuyère Magicien d'oiseaux et de troïka Pourvoyeur de neige à faire bouquinière J'ai fait l'imbécile en balalaïka Parfum d'estragon, en attendant Goddesse A danser du filet couvert d'arnica J'ai bien mérité de sa tendre rudesse J'étais l'imbécile en balalaïka Prestidigitateur à faire des tours Pour toujours désormais au cirque Kafka J'ai pris la roulotte-bonheur de ses jours *** 10 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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