Partager Posté(e) 13 novembre 2022 Je fus enseveli loin de tout cimetière, Ma terre était remplie d’infidèles lombrics. Je m’y suis réveillé sous une lune austère, Les ténèbres lissaient mes cheveux hérétiques. Je ne me sentais plus, tel un spectre intouchable, Et le froid de la nuit ainsi que sa noirceur Ne me pénétrait plus ; dans le fond d’une étable, J’effleurais l’ombre morte avec des yeux rageurs. Mon ambroisie n’est plus que du sang chaste et vierge Prélevé durement sur d’élégantes gorges, Et mes jours éternels sont dépourvus de cierge Pour éclairer le ciel ; la lune les égorge. Je suis un monstre vif, plus discret qu’un zéphyr, Dont le cœur triste et doux meurt d’immortalité. Ma peau d’ambre est grisée par d’horribles désirs, Et mon jour est plus long que sur l’Hyperborée. Mon orgasme est unique et survient chaque soir. Il suffit d’une femme avec de lourds appas Qui m’apporte un beau col tout plein de désespoir, Et je vois qui s’enfuit l’âme que je n’ai pas… C’est l’esprit dissonant et la haine en relief Que j’irais infester vos suants cauchemars, Et ne répondez pas à mon coup seul et bref, Ou votre corps viendra périr dans mon plumard ! 2 novembre 2022 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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