Partager Posté(e) 5 novembre 2022 (modifié) La forêt pétrifiée semble un grand candélabre Qui luit dans la grisaille comme on veille un mort. Vêtu de cent grenats, tout étincelant d’or, L’arbre a froid cependant et bientôt se délabre. En guise de flamme est un soleil qui s’éteint. Plantés dans la topaze et la cime qui fume, Bougies de bois debout sont ces troncs dans la brume, En l’attente résignée d’un chauve destin. Le massif en cendres sous la lune ébahie Se prépare en silence à ce vaste éteignoir Qu’est la nuit, recueilli ; et le soir mystifie, Qui saupoudre l’azur de son haut encensoir. Or, va le promeneur, empêtré dans la cire, Ivre de colchicine, -et j’ai mouché ma lyre ! Modifié 5 novembre 2022 par Thy Jeanin 15 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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