Partager Posté(e) 26 septembre 2022 Poème en plusieurs parties (long récit ?) dont il me faudra trouver la voie pour parvenir à destination, si tant est que j'y parvienne... Bonne lecture. 1 J’ai tout posé là sur un bout de trottoir d’un matin calme là où personne ne m’attends Nulle valise Nul souffle de vie Seul un pas un pas usé un pas posé prêt à se fondre qui ne cède qu’au suivant pour que l’autre vive et ainsi jusqu’à marcher dans l’air diurne vers l’opposé de soi de ce qui fût vers l’autre rive Je me tiens là à l’endroit même où pour la première fois mon regard s’est posé Seul et immobile à attendre Seul et immobile dans l’incommensurable vide Intense Obscur Fulgurant Projeté le long des rues claires arides phénoménales S’il n’y avait qu’un axe un seul S’il n’y avait qu’un axe pour tout rassembler un axe qui mènerait à l’épicentre Si c’était elle, là que je voyais au bout Elle, l’absente, que je croyais perdue Elle qui m’attendrait debout dans l’embrasure d’une porte belle comme la lumière du jour frêle unique éblouissante Je la verrai en un long rêve s’avancer dans la langueur du soir seule parmi les ombres baignée du chant liturgique de la rumeur au loin muette triomphante fixant le vide dans les lymphes obscures absurde pénétrante sensationnelle Et l’onde parmi la foule atone l’onde silencieuse des venelles en un instant cantilène liquide olfactive impénétrable l’onde même qui longuement me rappelait nos larmes ruisselantes l’onde en un instant s’ouvrirait enfin Ce pas je le vois aussi certain que l’étendue de l’âme se fondre à travers les figures géométriques Je le vois s’écouler lentement sur la chaussée bleu rouge artificiel Je le vois battre cent fois mille fois un million de fois sur l’encre des pavés Je le vois croulant sous les murailles saignant usé dérisoire incroyablement loin suivre l’influx nerveux des voies en une boucle euclidienne dans l’infinie douceur Ce n’est pas moi ce monde dissimulé là-bas que tant de fois j’ai crains Ce n’est pas moi sous un soleil de plomb oscillant sur les immeubles lèvres vitreuses cristallines éternelles Ce ne sont que des lignes tracées le long du gouffre immobiles majestueuses Des lignes sinueuses où se tiennent les silhouettes grotesques de piliers convulsifs Et le rayon aveuglant de la nuit de la nuit en plein cœur des matins transparents terriblement cruels 4 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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